La prise d'informations météorologiques a considérablement évolué ces dernières années. L'apparition de nombreuses applications sur nos téléphones portables et autres tablettes permettent aux navigateurs de télécharger les fameux fichiers "GRIBS". La plupart se contentent des ces informations brutes sortant directement des ordinateurs à partir de tel ou tel modèle de prévision. Mais ATTENTION: Il n'y a aucune intervention sur ces fichiers de la part de prévisionnistes. En outre le maillage initial du modèle influe énormément sur la fiabilité des prévisions, surtout lors de navigations côtières. Quid des effets orographiques, des modifications locales du champ de pression, des effets de brises, etc ... Et quelquefois, il y a des surprises !
La lecture des fils de discussion sur les nombreux forums disponibles sur Internet est édifiante ! Rappelons le : Les Gribs ne sont que le maillon d'une chaîne d'informations mise à la disposition du navigateur. Outre une connaissance précise des différents écarts possibles entre les données disponibles et ce qui peut se passer , d'autres informations sont nécessaires.
A commencer par les bulletins météorologiques diffusés par les services météorologiques officiels. Ils constituent le point de départ INDISPENSABLE que chacun doit se procurer.
Ensuite, que cela soit pour mieux comprendre les situations décrites, et adapter son comportement, d'autres renseignements deviennent indispensables.
Le navigateur, une fois en mer, devient son propre météorologue et doit se poser continuellement les mêmes questions : La situation vécue est-elle conforme aux prévisions annoncées , et si oui, sommes-nous dans le timing prévu ? est-il différent ? en avance ou en retard ? le vent plus fort que prévu ? quelles peuvent-être les raisons de ces différences ?
Doit-on remettre en question ses choix de navigation ? modifier sa route, écourter son étape ?
Bien entendu, les conséquences sont bien différentes en navigation côtière ou au large.
Pour répondre à ces questions, il est nécessaire de prendre régulierement différentes informations.
- la pression et son évolution
- la direction et la force du vent, ses variations
- l'observation du ciel et de la mer
A cela s'ajoute l'analyse si possible des cartes de situation et de prévisions.
En n'oubliant pas qu'une situation météorologique est semblable à un film. Pour bien comprendre les phénomènes,on ne peut pas se contenter d'une unique photo ( la carte de surface). L'atmosphère doit être considérée dans sa globalité. Les cartes de surface ne sont pas suffisantes, il faut leur adjoindre au minimum les cartes à 500 hpa afin de pouvoir comparer les positions respectives, en surface et en altitude, des centres d'actions qui commandent les évenements. Des cartes à 300 hpa seront précieuses pour positionner d'éventuels Jets-streams. Se procurer des cartes spécialisées aéronautiques comme les TEMSI ( carte représentative du temps significatif prévu pour une région déterminée à une heure prévue) sera un plus également. N'oublions pas les cartes des vagues et de la houle.
Quel système sur "Sir-Ernst" ?
En attendant l'Internet à bord !! et un téléphone satellite, nous avons choisi de recevoir nos cartes par BLU et les décoder sur nos IPAD.
Par expérience, nous savons bien qu'une bonne réception de cartes fac-similé dépend pour beaucoup de l'antenne utilisée à bord. La fiabilité des récepteurs est dorénavant excellente et il ne manque pas d'applications de décodage. Après plusieurs recherches sur internet, nous avons décidé de tester un système simple (sachant que nous disposions déja d'IPAD pour la navigation avec le logiciel INAVX), .
L'antenne que nous utilisons est un fil courant le long de notre pataras et revenant à la table à carte. Sa longueur a été calculée pour être optimum dans les 12 000 MHZ. Les premiers résultats ont été concluants lorsque la réception était bonne en dehors des perturbations dues au relief des côtes.
Le logiciel retenu est une application chargée sur l'AppleStore "HF Weather Fax"
Et le résultat est pour l'instant satisfaisant.
Pour en savoir plus, consulter cette page sur le blog de francis Fustier .